Yolande

Un verre partagé avec elle que j’ai découverte, il y a longtemps, dans un café théâtre de Bruxelles, un poireau à la main, du sang sur les bras : Sale affaire du sexe et du crime. Nous étions jeunes. J’étais épatée. Conquise.
Puis Lapin chasseur, puis Les Deschiens et le film revu plusieurs fois : Quand la mer monte. Son premier long métrage
Elle me fait du bien cette femme avec sa taille haute et son style à ne pas jouer dans la catégorie poids-plume. Je peux me reconnaître en elle.
Ce soir-là, c’est à Segré, au bar du Cargo. Elle vient de donner son spectacle sur Prévert avec Christian Olivier des Têtes Raides. Je peux enfin lui donner le livre que je n’avais pas osé ou su lui envoyer, il y a quelques années. L’échange est simple même si la fatigue est là.
Elle termine le tournage de son prochain film Même au milieu des ruines. La production n’est pas fan du titre, mais elle y tient. Notre conversation est entrecoupée par des demandes de selfies. Moi, je prends cette photo dont je ne suis pas satisfaite, mais voilà.
Toujours un moment étrange d’être en conversation avec une personne qui vous est familière et de sentir que, forcément, pour elle vous êtes une inconnue.